La SocUSAdTheM se devant de paraître sérieuse aux yeux du monde, une équipe de grammairiens se sont penchés sur les qualités intrinsèques de la première relique. Une étude complète étant bien sur hors de propos, c'est sur le modeste sujet de la grammaire que nous nous sommes penchés.
Il en résulte ce modeste travail que je poste sans plus attendre. Je ne résiste pas à la tentation de vous envoyer sur le site de FenX, où vous trouverez
le même travail aggrémenté d'une introduction bien meilleure.
Mais sans plus attendre, voici ce chef-d'oeuvre de lucidité, véritable lumière dans les limbes étouffantes de la littérature themailletoise.
L'EMPLOI DE LA MAJUSCULE
L'emploi de la majuscule est de rigueur en début de phrase. Mais les noms propres n'en comportent pas. C'est une règle impérative : un nom propre en début de phrase ne prendra pas de majuscule.
Exemple : (...) lui aussi étai a cheval. piccolo commence à courir et sauta sur l'homme en noir(...)
L'EMPLOI DES SIGNES TYPOGRAPHIQUES ET REGLES CONCERNANT L'ESPACE
La phrase en général se termine par un point non suivi d'un espace. De même, la coordination de deux propositions est marquée par une virgule non suivie d'un espace. Toutefois, afin de souligner une action rapide ou un suspens insoutenable, il est possible de trouver un espace.
Exemple : (...) lui aussi étai a cheval. piccolo commence à courir et sauta sur l'homme en noir(...)
Retenez cet exemple; il est paradigmatique des règles particulières les plus importantes en themailletois.
Remarque : Ce procédé qui consiste à insérer un espace où il ne devrait pas en avoir peut être appliqué à d'autres circonstances. On trouve quelquefois des phrases interrompues par un retour à la ligne. Cet usage a pour but de souligner une comparaison ou un suspens insoutenable.
Exemple : (...) il commenca à
rire ha!ha!ha! il frappa piccolo et disparut dans un portalle. (...)
On peut même trouver une phrase interrompue par un point ET un retour à la ligne. La suite de la phrase comprendra bien sur une majuscule.
(...) Quand il avai tué les parent de piccolo.
Il avait vue le petit bébé(...)
Évitez toutefois de reproduire ce procédé; il témoigne vraisemblablement d'une maîtrise de la langue que seuls acquièrent les érudits.
Enfin, le contraire est également possible : un mot peut être accolé à son déterminant pour indiquer une action lente, ou un retour à la normale.
Exemple : (...) la princesse continua sonchemin(...)
UN LIEN GRAMMATICAL PARTICULIER : LE POINTDEXCLAMATIONNAGE.
Après un point d'exclamation, là où les règles standard interdiraient d'insérer un espace entre deux phrases, la grammaire themailletoise s'avère plus subtile. La construction rigoureuse après un point d'exclamation est en effet la suivante : le point d'exclamation accolé sans espace à la phrase qui le précède, mais séparé de la suivante (celle-ci commençant par une minuscule).
Nous avons donc pensé que ce signe typographique, contrairement à notre point d'exclamation français, indiquait un lien grammatical inconnu de notre langue. La littérature ne nous permet pas de trouver la nature de ce lien, mais nous pouvons affirmer qu'il existe réellement. A supposer que la grammaire du themailletois soit cohérente (ce à quoi nous devons nous résigner pour rédiger ce traité), il nous a fallu le créer de toute pièce.
Exemple : (...)L'homme en noir dit à piccolo tu est un petit minable!!! et il commenca (...)
Remarque : On pourrait penser que c'est l'utilisation du discours indirect qui implique l'emploi de l'espace. Rien ne permet d'affirmer le contraire, car les phrases au discours indirect (cf. le chapitre consacré à ce sujet) sont généralement employées avec un espace. Et l'absence dans la littérature de point d'exclamation dans des propositions autres que celles au discours indirect pourrait nous conforter sur ce point.
Néanmoins, c'est l'absence même de ce signe au discours normal, combinée avec son utilisation abusive au discours indirect, qui nous a mis la puce à l'oreille.
LE CAS DE L'ACCENT SUR LE Ά
Le principe d'économie semble ici utilisé au maximum. L'auxiliaire « avoir » est utilisé sans accent comme il se doit. En revanche, la préposition « à » reste un mystère pour nous. La preuve en est de ces deux phrases : (...) Un jour dans la forèt,quelquun se sauve à cheval.C'était la pricesse.Elle se faisait pourchasser par un homme en noir,il avait la face verte et lui aussi étai a cheval.(...)
C'est bien sur le principe d'économie qui opère dans ce cas. La répétition de l'accent avant le deuxième « cheval »n'est pas nécessaire parce qu'il est clair à ce niveau qu'il s'agit d'une préposition. Ce qui implique que « cheval » dans ce cas pourrait être un participe passé. Et nous conduit à penser qu'il existe en themailletois une flexibilité lexicale insoupçonnée. Flexibilité d'où nous pouvons tirer une nouvelle règle grammaticale : le nom non fléchi utilisé aux côtés d'un auxiliaire a valeur de participe.
Exemple : (...) Il avait vue le petit bébé (...)
Remarque importante : Cette règle très commode a de surcroît ceci pour elle qu'elle sauve le themailletois des accusations fallacieuses de mauvaise orthographe. « Etai », dans notre premier exemple, ne peut bien sur plus être pris pour le verbe copule « être », ce qui n'aurait aucun sens grammatical, mais bien pour un adverbe dont nous n'avons malheureusement pas trouvé de sens à ce jour.
UN TEMPS ANTERIEUR AU PLUS QUE PARFAIT ?
Quand il avai tué les parent de piccolo.
Il avait vue le petit bébé,Il lui laissa la vie sauve et il partit.
Cette phrase nous a posé problème. La concordance grammaticale nous restait incompréhensible et il semblait qu'il y eût une faute d'accord du verbe avec son sujet. C'est alors qu'il nous vint à l'esprit qu'il existe, en themailletois, un temps antérieur au plus-que-parfait. Dans cette situation, en effet, dark men a bien sur tué les parents de piccolo avant d'avoir vu le petit bébé. C'est pourquoi il lui laissa la vie sauve et partit. Et c'est ce qui explique le « avai » , conjugaison de « avoir » inexistante en français. Nous appellerons ce temps « passé plus qu'antérieur ».
Admirez ici la puissance grammaticale du themailletois. En bon français, on aurait pu dire :
Quand il eut tué les parents de Piccolo, il vit le petit bébé. Il lui laissa la vie sauve et il partit. Il manque dans cet extrait le lien sémantique entre la vue du petit bébé et le fait qu'on lui laisse la vie sauve. L'extrait de the maillet, en revanche, et par son utilisation du plus-que-parfait, exprime bien que dark men, ayant vu le petit bébé (après avoir tué les parents; vous suivez ?) prend la décision consciente de le laisser en vie; là ou le français indique seulement des actions consécutives (le meurtre, la vision et puis la fuite).
Remarque : Ce court extrait nous donne une fois de plus l'occasion d'admirer le génie littéraire de the maillet. L'utilisation judicieuse de ce temps formidable lui donne en effet le loisir d'exprimer la force de Dark men. Il est en effet dit que Dark men laissa la vie sauve à Piccolo. Dark men savait donc que Piccolo serait recueilli par une vieille dame et un vieux bonhomme.
Sans nous le dire, en utilisant simplement les règles themailletoises de la concordance des temps, il exprime donc à la fois la cruauté de Dark men (le meurtre des parents, faisant de Piccolo un orphelin), mais également ses facultés de précognition.
LE DISCOURS INDIRECT
Le discours indirect aurait bien pu être un obstacle rédhibitoire pour un grammairien amateur qui se serait lancé à la légère dans la cryptologie du themailletois. Il n'existe en effet aucun signe qui indique son utilisation. La phrase rapportée au discours indirect s'insère en effet telle quelle après le verbe qui l'appelle. Dès lors, il nous a fallu maîtriser un minimum le lexique avant de prononcer cette règle. Tâche d'autant plus ardue que la première relique (celle sur laquelle nous nous sommes basés pour rédiger ce traité) ne nous a pas donné d'autres exemples que des phrases pointdexclamationnées au discours direct.
Remarque : il n'est même pas nécessaire qu'un verbe introduise la phrase rapportée au discours direct. Si le contexte est clair, il suffit d'insérer la phrase rapportée après la première proposition. Les deux propositions sont alors liées par un lien de coordination implicite.
Exemple : (...) il commenca à
rire ha!ha!ha!(...)